« Un article sur les agents de sécurité ? Ça fait plaisir !« , lâche Luc Delarue, qui dirige l’entreprise Assistance Sécurité Conseil à Montargis. « Tous mes salariés me disent qu’on ne parle pas de leur métier ! Pourtant, nous n’avons jamais lâché la barre. D’autant qu’on a eu un décès dans l’entreprise… »
En effet, un homme de 46 ans, affectueusement surnommé « Titi » par tous ceux qui le connaissaient, est décédé récemment des suites du coronavirus. Il était agent de sécurité depuis 14 ans dans un hypermarché du Montargois. « Cela a a été un choc pour l’entreprise », confie Luc Delarue. « Pour nos salariés, pour moi ainsi que pour le commerce concerné. Ils le considéraient comme un des leurs. D’ailleurs, les dirigeants de l’hypermarché m’ont dit qu’ils feraient quelque chose pour la famille, après le confinement. C’est une très belle reconnaissance. »
Mais, pourquoi ne parle-t-on de ce métier qu’après des décès tragiques ? « Je ne me l’explique pas », répond le dirigeant d’ASC. Pourtant, pendant ce confinement, ces salariés, de toutes entreprises de sécurité, sont en première ligne face au Covid-19 : « On travaille beaucoup dans l’alimentaire. Dans les supermarchés, la laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel, les centres commerciaux, etc. »
220 salariés sur 550 au chômage partiel
Presque la moitié des effectifs de l’entreprise Assistance Sécurité Conseil est au chômage partiel : « Là, j’ai quand même 220 personnes sans emploi sur 550. Ces 220 salariés sont uniquement en région parisienne. Dans le Loiret et le Centre-Val de Loire, nous n’avons pas de salariés en chômage partiel parce que nous sommes en renfort dans des usines qui ont fermé. On a reclassé les gens. »
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